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    • Jeudi 28 octobre 2010
      19h30
    • Vendredi 29 octobre 2010
      19h30
    • Samedi 30 octobre 2010
      19h30
    • Dimanche 31 octobre 2010
      16h00
    Tangente
    840, rue Cherrier – H2L 1H4
    • En salle

Un grand concert de Joane Hétu qui explore les territoires du sexe, du corps, de la politique, de l’art et de la mort.

Présenté en codiffusion avec Tangente.

Avec son nouveau spectacle, Joane Hétu présente des fragments bigarrés de la vie d’une femme, incarnée par trois artistes de différentes générations et engagements artistiques.

À partir d’un collage de textes de Constantin Cavafy, Rainer Maria Rilke, William Shakespeare, Anton Tchekhov et d’elle même, Hétu orchestre une mise en scène et en musique de territoires très variés: ceux intimes du sexe et du corps; ceux aussi de la politique et de l’art; ou ceux si douloureux de la mort. La parole, le geste et la musique sont portés par cinq interprètes qui tiennent à la fois les rôles de chanteurs, diseurs, musiciens et danseurs: l’étonnant couple Derome-Hétu, la délicieuse Alice Tougas St-Jak, la foudroyante Susanna Hood et le gentil géant Isaiah Ceccarelli.

Des scènes tour à tour drôles, savoureuses, incisives ou touchantes relevées par le génie d’une équipe de concepteurs: Judy Jonker, costumes; Bernard Grenon et Lévy Bourbonnais, son; Mélanie Ladouceur, vidéo; Alexandre Péloquin, éclairages; Catherine Tardif, aide à la mise en scène; Susanna Hood, chorégraphie.

Participant·es

Équipe

Images de l’événement

  • Susanna Hood, Joane Hétu, Alice Tougas St-Jak, dans le tableau Territoire [Photo: Sandra Fotozone, Montréal (Québec), 27 octobre 2010]
  • Jean Derome, Isaiah Ceccarelli, Alice Tougas St-Jak, Joane Hétu, Susanna Hood, dans le tableau La visite médicale [Photo: Jean-Claude Désinor, Montréal (Québec), 27 octobre 2010]
  • Alice Tougas St-Jak, Susanna Hood, dans le tableau S’la couler douce [Photo: Jean-Claude Désinor, Montréal (Québec), 27 octobre 2010]
  • Alice Tougas St-Jak, Susanna Hood,Joane Hétu, Isaiah Ceccarelli, Jean Derome, dans le tableau Opinion [Photo: Jean-Claude Désinor, Montréal (Québec), 27 octobre 2010]
  • Alice Tougas St-Jak, Joane Hétu, Susanna Hood, Jean Derome, Isaiah Ceccarelli, dans le tableau Nue [Photo: Jean-Claude Désinor, Montréal (Québec), 27 octobre 2010]
  • Jean Derome, Joane Hétu, Isaiah Ceccarelli, dans le tableau Ma mémoire [Photo: Jean-Claude Désinor, Montréal (Québec), 27 octobre 2010]
  • Alice Tougas St-Jak, Joane Hétu, Susanna Hood, dans le tableau Notes sur la mélodie des choses [Photo: Jean-Claude Désinor, Montréal (Québec), 27 octobre 2010]
  • Isaiah Ceccarelli, Jean Derome, Joane Hétu, Susanna Hood, dans le tableau L’habit [Photo: Jean-Claude Désinor, Montréal (Québec), 27 octobre 2010]
  • Alice Tougas St-Jak,Joane Hétu, Jean Derome, Isaiah Ceccarelli, Susanna Hood, dans le tableau Enthousiame [Photo: Sandra Fotozone, Montréal (Québec), 27 octobre 2010]
  • Susanna Hood, Alice Tougas St-Jak, Jean Derome, Joane Hétu, Isaiah Ceccarelli, dans le tableau Cochonne [Photo: Jean-Claude Désinor, Montréal (Québec), 27 octobre 2010]
  • Joane Hétu, Susanna Hood, Jean Derome, Isaiah Ceccarelli dans le tableau de L’amoureuse [Photo: Jean-Claude Désinor, Montréal (Québec), 27 octobre 2010]

La presse en parle

De la musique avant toute chose

Catherine Lalonde, Le Devoir, 23 octobre 2010

Saxophoniste et chanteuse, aussi codirectrice des Productions SuperMusique et cofondatrice de la maison de distribution de disques DAME, Joane Hétu mène depuis trente ans son bonhomme de chemin de musicienne. Elle s’est frottée à la danse en composant, accompagnant ou improvisant pour O Vertigo, Danse-Cité ou Andrew Harwood. Et elle écrit ses propres spectacles, y cherche la friction entre les genres, le réel interarts. «On aime beaucoup les comètes, en art, mais m’intéressent surtout les gens qui ont une pratique très longue, qui mûrissent, qui font ce travail de peaufiner leur langage, admet avec philosophie la musicienne. On n’a pas tous le même rôle en art. Si j’avais le choix, je ferais la musique que le monde aime, et je ne sais pas pourquoi je suis “pognée” avec ce parcours d’avant-garde, ce travail dans l’ombre, à repousser tranquillement les frontières. C’est mon rôle, ma fonction. Tout ce que j’ai à faire, c’est d’être à l’écoute, de respecter l’art qui émane de moi, de lui donner sa chance.»

Cette fois, ce sont des textes qui ont inspiré à Joane Hétu cette Femme territoire ou 21 fragments d’humus. Shakespeare, Tchekhov, Rilke et le poète grec Constantin Cavafy. «Je voulais porter ces textes, ils devenaient essentiels, il m’était impératif de les partager», précise-t-elle. Des textes dits de sa voix de cinquantenaire, de celle de la danseuse, chanteuse et chorégraphe Susanna Hood, dans la quarantaine, et des jeunes tonalités d’Alice Tougas St-Jak, musicienne de quelque vingt ans. S’ajoutent les musiciens Isaiah Ceccarelli et Jean Derome, et la vidéo de Mélanie Ladouceur. «J’aime les équipes bigarrées, avec des gens de tous les âges. Je voyais, pour le spectacle, une troupe de nomades qui se promène, des musiciens qui jouent avec très peu d’instruments, une musique ténue, atmosphérique.» Musique de rien, de voix et de corps aux présences travaillées avec une autre chorégraphe, Catherine Tardif.

En résulte, dit la directrice artistique, une pièce à numéros, organique, faite de petites bulles qui remettent en question le territoire, l’amour, la mort, l’art et la politique. «Cette femme territoire est immense. L’idée de territoire, c’est autant la Terre, ma chambre, le Québec, mon âme… une femme qui devient vastitude.» Un projet, dit la créatrice, charnière pour elle, qui pourrait l’entraîner dans une nouvelle direction.

En résulte une pièce à numéros, organique, faite de petites bulles qui remettent en question le territoire, l’amour, la mort, l’art et la politique.