Antoine Berthiaume

  • Montréal (Québec), 1977
  • Compositeur • Interprète (guitare, banjo) • Improvisateur

Montréalais d’origine, Antoine Berthiaume est un guitariste/compositeur actif dans le milieu du jazz et de l’improvisation depuis plus de 10 ans. Plus récemment, son travail s’est enrichis de collaborations avec des créateurs du milieu de la danse contemporaine et du cinéma. Sa première parution sur Ambiances Magnétiques l’a présenté en dialogue avec Fred Frith et Derek Bailey. Les deux parutions ayant suivi ont été ponctué par son travail avec de nouveaux talents rencontrés lors de ses études à Mills College, soit MaryClare Brzytwa, Norman Teale et Quentin Sirjacq. Une tournée au Japon en 2005 a été l’occasion d’enregistrer une collaboration avec le guitariste Takumi Seino, paru sur Vos Record. Ses penchants pour les dialogues «guitaristiques» se poursuivent sur un disque enregistré depuis peu avec Elliott Sharp, signant ainsi sa 5e parution sur l’étiquette Ambiances Magnétiques.

Membre fondateur du groupe folk/western Rodéoscopique, il est aussi féru de jazz. On l’a vu actif avec plusieurs protagonistes de la scène montréalaise, notamment Pierre Tanguay et Michel Donato avec qui il a produit son premier essai jazzistique sur l’étiquette Ambiances Jazz. Il collabore également avec Philippe Lauzier, Pierre-Yves Martel, Michel F Côté et bien d’autres.

Boursier du Conseil des arts et lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada, Berthiaume a eu l’occasion de parfaire ses connaissances aux États-Unis et en Europe. Il a récemment été inclus dans une revue de 81 guitaristes avant-garde, par le photographe Ralph Gibson. Cette couverture a fait l’objet d’un livre et d’une exposition au Musée des beaux-arts de Houston (Texas, ÉU).

Spectacles

Images de l’événement

  • Antoine Berthiaume, Danielle Palardy Roger / Scott Thomson: BELGOrientation, Édifice Belgo, Montréal (Québec) [Photo: Céline Côté, Montréal (Québec), 10 octobre 2009]
  • Antoine Berthiaume, Elliott Sharp en concert à La Sala Rossa dans le cadre de l’événement Ça frappe de Productions SuperMusique [Photo: Céline Côté, Montréal (Québec), 25 mars 2009]
  • Antoine Berthiaume en concert à La Sala Rossa dans le cadre de l’événement Ça frappe de Productions SuperMusique [Photo: Céline Côté, Montréal (Québec), 25 mars 2009]

La presse en parle

SuperMusique’s Dueling Guitars

Adam Kinner, The Gazette, 25 mars 2009

The folks at SuperMusique, a production company responsible for some great improvised and new music concerts, are presenting a show on Wednesday the 25th at Sala Rossa.

Called Ça Frappe, the concert features one of our more ambitious local guitarists, Antoine Berthiaume, in concert with the great Elliott Sharp. Sharp is a fascinating guitarist, composer, and improviser known for ingenuity and cross-genre agility. He’s as comfortable having his work played by the Ensemble Modern as he is playing guitar with his blues band Terraplane. Like Marc Ribot and Bill Frisell, Elliott Sharp is another mature guitarist with a voracious appetite and impeccable taste. Alongside Berthiaume, Sharp should find a suitable partner in music-making. The local is one of the best we have to offer.

Philippe Lauzier (saxes, clarinets), Martin Tétreault (turntables) and Pierre-Yves Martel (viola de gamba) will open the show.

Elliott Sharp et Antoine Berthiaume au cœur de la turbine

Alain Brunet, La Presse, 25 mars 2009

Les Productions SuperMusique proposent ce soir un concert «ancré dans l’immédiat autour d’un dialogue guitaristique» entre Elliott Sharp, figure centrale de la musique d’avant-garde aux États-Unis, et Antoine Berthiaume, jeune musicien montréalais dont le dynamisme est à la hauteur de la vision.

Depuis les années 80, les mélomanes qui fréquentent les festivals de musique d’avant-garde (dont celui de Victoriaville) ont été mis au parfum des nombreux projets d’Elliott SharpOrchestra Carbon, Tectonics, Terraplane. Qui plus est Sharp est un pionnier dans les transpositions musicales de la géométrie fractale (qui étudie les formes irrégulières et morcelées), de la théorie du chaos et autres métaphores génétiques.

Rien de tel pour l’apéro!

Blague à part, le travail d’Elliott Sharp est sollicité par de nombreux ensembles qui jouent ses œuvres dont l’ensemble de la renommée Juilliard School ou encore le Jack Quartet, nouveau quatuor à cordes bien en vue dans le milieu musical américain.

D’entrée de jeu, on lui rapporte cette impression d’avoir pénétré à l’intérieur d’un moteur d’avion ou dans la turbine d’un réacteur nucléaire. C’était à l’écoute de certaines pièces de Base, un album créé par Sharp et Berthiaume (étiquette Ambiances Magnétiques) et lancé ce soir à l’occasion du concert prévu à la Sala Rossa.

«Au centre d’un réacteur? Voilà une belle façon d’illustrer notre travail… mais j’ose croire que nous invitons aussi l’auditeur à fréquenter des lieux plus accueillants! Textural, dites-vous? Absolument. Lors des sessions d’enregistrement, nous avons emprunté cette voie où les guitares génèrent des textures sonores, mais je dirais que ça s’est passé davantage dans la post-production de cet album. Le mixage, il faut dire, a mis encore plus d’emphase sur cette dimension du jeu. J’ai donné à Antoine et l’ingénieur du son mon aval pour accomplir ce dont ils avaient envie», explique le musicien américain.

L’album Base, à l’origine, est une initiative du guitariste et compositeur montréalais Antoine Berthiaume. Membre fondateur du groupe Rodéoscopique (country folk instrumental d’avant-garde?), féru de jazz et d’improvisation libre, le guitariste et compositeur ne cesse de s’exprimer sur les scènes des musiques improvisées. Parmi ses collaborateurs, on citera Pierre Tanguay, Michel Donato, Fred Frith, feu Derek Bailey, Takumi Seino et, bien sûr, Elliott Sharp.

«Antoine m’a contacté il y a quelques années. Il m’a d’abord fait parvenir sa musique, notamment ses enregistrements avec feu Derek Bailey. Et j’ai beaucoup aimé ce que j’ai entendu. Puis il m’a visité à New York, nous avons eu une première séance d’improvisation. Ce fut concluant dès le départ, j’ai réalisé qu’il était un guitariste accompli, doté d’une écoute singulière», raconte son collègue new-yorkais.

Avis aux amateurs qui préféreraient écouter Base au salon, la résultante sur scène pourrait s’avérer fort différente.

«Chaque discipline comporte ses qualités propres, insiste Elliott Sharp. Le processus de remixage, par exemple, peut modifier les impressions d’un enregistrement. Cette idée de présenter la musique de différentes manières me plaît, et je dirais préférer le «live». Le concert trouve d’ailleurs une nouvelle énergie par les temps qui courent, particulièrement à cause de la dépréciation de la musique circulant sur l’internet.»

Ce qui n’empêchera pas Elliott Sharp et Antoine Berthiaume de lancer leur album ce soir. Bienvenue au cœur de la turbine…

un concert «ancré dans l’immédiat autour d’un dialogue guitaristique» entre Elliott Sharp, figure centrale de la musique d’avant-garde aux États-Unis, et Antoine Berthiaume, jeune musicien montréalais dont le dynamisme est à la hauteur de la vision.