SuperMusique and DAME have been trying to establish a solid, recurring outlet for the musicians who are not part of their regular “stable” for a long time… SuperOption is now here. A SuperOption that brings together as many concerts as compact disc launches. In the course of this second edition, we will have a chance to experience many currents that stemmed from new music or “musique actuelle” in the last twenty years: improvisation, noise, new acoustic and electronic instruments, avant-rock, deconstructed jazz, sound poetry, and new ensemble music. Presented over three weeks this year, the SuperOption series welcomes on its stage marvelously innovative musicians, more than famous musicians from here and abroad, and most of all fresh blood. Yes, fresh blood, Sang9. A range of young artists who throw at our ears their fire, their vitality, their ingenuity. A generation providing undisputable proof that “musique actuelle” is very much alive and here to stay. Good music, and take care! — Danielle Palardy Roger
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L’ODD (L’Orchestre De Danse pour les intimes) est de retour avec un nouvel alignement et le feu aux entrailles pour brûler les planches de la Sala Rossa ce vendredi. Un groupe de party dont le seul objectif est de faire danser son public sur une musique improvisée, la créature du batteur Pierre Tanguay sort de l’ordinaire.
Réunissant des musiciens de la scène des musiques actuelles, le groupe ne répète pas, misant sur la spontanéité et une connaissance partagée des musiques de danse, de la valse jusqu’au funk. Tanguay, qui avec le temps est devenu l’organisateur en chef du groupe, explique: «Je prépare un ordre de styles, par exemple un funk puis une valse puis un rigodon. Je compte 1, 2, 3, 4 et ça part! Tout ce qu’ont les musiciens, c’est un style et un tempo.» Pour le reste, il s’agit pour ceux-ci de trouver la bonne tonalité en un temps record et de «sentir» venir les changements au bon moment. C’est le signal légendaire de James Brown: «Take it to the bridge!»
Et, dans le feu de l’action, on pense à James Brown, à Parliament ou à Fela Kuti, beaucoup plus qu’aux autres groupes de Tanguay et de Jean Derome. Ce dernier, saxophoniste, compositeur et pilier de la musique actuelle montréalaise, avoue que certains spectateurs éprouvent un choc. «Des gens qui connaissent mon travail d’improvisateur viennent me voir après un spectacle de l’ODD pour me dire: «Je ne savais pas que tu savais jouer de la musique…» C’est un peu désarmant!»
L’ODD a débuté en 1994 sous la forme d’un projet collectif. La première formation stable comprenait Tanguay, Derome, René Lussier, Rainer Wiens, Tom Walsh et DJ Pocket. La réputation du groupe s’est rapidement accrue par la force de l’enthousiasme et du bouche à oreille des danseurs. Après le départ de Lussier à la fin de la décennie go, les apparitions de l’ODD se sont espacées. En plus de participer à plusieurs soirées bénéfice organisées par François Gourd, le groupe s’est produit au festival de jazz de Guelph (Ontario) avec Fred Frith à la basse.
À Montréal, c’est Fred Fortin qui tenait ce rôle dernièrement. Mais début novembre le chanteur s’est soudain rendu compte que lui et son guitariste Olivier Langevin jouaient au Club Soda le 14. Rapide à rebondir, Tanguay s’est tourné vers le guitariste-caméléon Bernard Falaise et le bassiste Frédéric Boudreault, qu’on voit aux côtés d’Urbain Desbois et de Marie-Jo Thério et qui faisait déjà la première partie de l’ODD au sein du groupe The Fighting Koalas. Érick d’Orion sera responsable du côté électronique du son. Une des têtes de l’étiquette No Type et membre du duo bruitiste morceaux_de_machines, Dorion est la variable inconnue de ce nouvel alignement. «Érick, c’est un rasta de l’électronique, explique Tanguay. Il est vivant, il bouge et il rend l’électronique humaine.»
Et ce côté vivant, c’est la raison d’être de l’ODD. «Tout est dans le groove, selon Jean Derome. Un coup que quelqu’un danse, il peut absorber bien des choses.» Ce qui veut dire de la dissonance, de la déconstruction, de l’invention et beaucoup d’humour. Gros party en perspective!
Organisatrices émérites de l’organisme Super Musique, Joane Hétu et Danielle Palardy Roger ont mis en marche SuperOption 2, événement consacré à la musique actuelle, tenu à la Sala Rossa. Pour la deuxième semaine de «festivités», SuperOption2 présente, ce soir, les improvisations «multiphoniques» du saxophoniste parisien Bertrand Denzler et du clarinettiste-saxophoniste biennois Hans Koch. Demain, concert exclusivement constitué de Sang9, la reléve de la musique actuelle selon Super Musique.
Pour une deuxième année, les Productions SuperMusique et DAME s’associent pour présenter une série de concerts-lancements de musique actuelle. Au cours de huit soirées étalées sur trois semaines, une brochette d’artistes défileront sur les planches de la Sala Rossa, dont beaucoup de jeunes qui seront servis en hors-d’œuvres et à qui on consacre deux soirées complètes. On les retrouve tous sur une compii baptisée Sang9 et lancée par DAME pour l’occasion. Parmi les artistes «séniors», on trouve le duo de Marilyn Lerner et de Ken Gregory, le duo suisse de Bertrand Denzler et Hans Koch et en finale l’Orchestre De Danse de Jean Derome avec Fred Fortin et Olivier Langevin.
Pour la deuxième année consécutive, les Productions SuperMusique, en collaboration avec la maison de disque DAME, présentent SuperOption, une série inédite de concerts originaux où se côtoient artistes confirmés et relève.
Du 5 au 14 novembre prochain, à la Salla Rossa, SuperOption2 va permettre d’ouïr et de jouir des multiples courants tracés par la musique actuelle depuis 20 ans. Improvisation, bruiteur, nouvelles lutheries, acoustique et électronique, rock savant et alternatif, jazz déstructuré, poésie sonore et nouvelles musiques d’ensemble… Cette série de prestations uniques est une rare occasion d’assister à des performances musicales, artistiques, physiques et visuelles offrant un tableau vivant où l’artiste ne fait qu’un avec son instrument. Cet événement annuel réserve sa scène à des musiciens chevronnés, instrumentalistes innovateurs d’ici et d’ailleurs, qui représentent les divers courants de la musique actuelle, audacieuse, improvisée, instrumentale et électronique. Une preuve que la musique actuelle est bien vivante, et ce, pour longtemps encore.
Au programme
Le 29 octobre, les Maîtres des tourne-disques, les incontournables bruiteurs Martin Tétreault du Québec et Otomo Yoshibide du Japon —qui font littéralement un tabac partout ou où ils passent —donneront le coup d’envoi aux célébrations musicales. Le 30 octobre suivront la pianiste Marilyn Lerner de l’Ontario et le manipulateur sonore Ken Gregory du Manitoba, un duo qui redéfinit le vocabulaire du piano. Le 5 novembre, les jeux de textures de Guido del Fabbro s’enchaîneront au duo de Pierre Tanguay et Pierre Langevin, qui fait se rencontrer la musique actuelle et la musique ancienne. Le 6 novembre, les improvisations de saxophone et de clarinette des Suisses Bertrand Deuzler et Hans Koch fermeront la première série de prestations, qui, elles, reprendront de plus belles les 12, 13 et 14 novembre avec la musique actuelle groove de Tom Walsh et du groupe N.O.M.A.. Les improvisations vivantes et risquées d’Antoine Berthiaume avec sa guitare électrique laisseront place à la musique fusionnée de Pierre Labbé et de son ensemble aux multiples talents. Le soir de clôture, la prestation du très apprécié ODD (Orchestre de danse), célèbre pour ses improvisations à partir d’airs connus et pour sa franche bonne humeur, transformera la veillée en un moment propice à la rencontre, atmosphère intime et festive en sus…
À cette brillante énumération s’ajoute la brochette des artistes de la relève qui se retrouvent sur le fameux disque compact SANG 9, la compile des jeunes lancée par DAME pour l’occasion. Dans le cadre de SuperOption, ces artistes de la relève sont invités à performer en première partie des concerts des musiciens réputés énumérés plus haut. Seront présents Mélanie Auclair, Arborisationterminale, Francis Arsenault et James Schidlowsky, Cléo PalacioQuintin et Pascal Boudreault, Tutu combo, Karèya, Jocelyn Doctor Tellier, In vitro, Concorde Crash, Dickie’s Nodan Levesky, Hiatus, L’Hexacorde, André Marceau, Bobok, Torngat, Pascal Desjardins et Frédéric Léonardv, The Fighting Koalas et Malarafe.
Huit programmes étalés sur huit soirées, huit lancements de disques, 28 groupes, 89 musiciennes et musiciens. À compter de ce soir 20h30, SuperOption 2 se veut uné série inédite de musique actuelle où se côtoient des artistes confirmés et des artistes émergents de la musique actuelle.
Pour la deuxième année consécutive, les productions SuperMusique et le distributeur de disques DAME, structures associées au milieu montréalais de la musique actuelle, présentent la seconde édition de l’événement. N’allez pas conclure au déploiement d’un univers monolithique: musique improvisée, instrumentale et électronique, chansons nouvelles, rock alternatif nouvelles -musiques d’ensemble, explorations vocales et bruitistes seront ainsi mis en relief.
«Il y a une douzaine d’années, Diane (Labrosse) Joane (Hétu) et moi avions produit Tohu-Bohu, le premier de quelques grands événements produits par SuperMusique. Depuis nos débuts, en fait, nous avons toujours poussé la diffusion des autres, pour faire profiter la communauté d’ici. Nous sommes devenues diffuseurs sans nous en rendre compte. Ça fera 25 ans l’an prochain que nous nous appliquons à diffuser la musique actuelle, et cela ne nous a jamais arrêtées de composer et de jouer», explique fièrement Danielle Palardy Roger, qui revient à peine d’Europe — la percussionniste a tourné avec ses compagnes, cette fois sous la bannière des Poules.
Ce soir, donc, les bruitistes Martin Tétreault (de Montréal) et Otomo Yoshihide (de Tokyo, il est le plus reconnu du réseau japonais des musiques expérimentales) ont d’ores et déjà présenté un projet de duo en Europe ce printemps, ce qui les a menés à l’enregistrement d’un disque. Feront partie du même prograrnme le; duo minimaliste formé de Francis Arsenault et James Schidlwsky. Ces nouveaux éléments de notre musique actuelle font partie de Sang 9, un disque compilation réalisé en 2002 par Joane Hétu.
«Sang 9 explique sa collègue Danielle Palardy Roger, c’est quand méme une grosse partie du SuperOption. I1 y a deux ans, Joane avait fait un appel d’œuvres, une vingtaine de projets ont été proposés. C’est vraimnent spécial de découvrir cette génération qui s’inscrit dans la même lignée de la musique actuelle d’ici, de Conventum, les Granules, Justine, etc. Pour nous c’est une victoire que de sentir qu’il y a ume descendance trés vigoureuse», s’exclame Danielle Palardy Roger.
Demain, la pianiste Marilyn Lerner (originaire de Winnipeg, elle réside désormais à Toronto) et Ken Gregory (aussi de Winnipeg), qui préconisent un travail varié avec le matériel électronique, redéfiniront ensemble le vocabulaire du piano en en explorant les qualités spatiales. De Sang 9, on aura aussi droit à la poésie transdisciplinaire de André Marceau ainsi qu’au répertoire contemporain de l’Hexacorde.
Le mercredi 5 novembre prochain, les jeux de textures du violoniste Guido Del Fabbro (un des jeunes plus prometteurs selon Danielle Palardy Roger) seront suivis du tandem formé par le batteur Pierre Tanguay et le multi-instrumentiste (flûtes vielle à roue, guimbarde, etc.) Pierre Langevin (Québec), un duo où la musique actuelle rencontre la musique ancienne. De Sang 9, on a prévu la performance Hiatus, laboratoire libre de création classique actuelle.
Le jeudi 6 novembre les improvisations «multi phoniques» du saxophoniste parisien Bertrand Denzler et du clarinettiste-saxophoniste biennois Hans Koch seront partagées par celles des Montréalais Jean Derome et Joane Hétu. De la partie Sang9 au programnme, on découvrira alors l’«espace sonore électroacoustique en direct», de Cléo PalacIo-Quintin et Pascal Boudreault.
Le vendredi 7 novembre, on assistera à un concert exclusivement constitué de Sang 9: solo de fréquences industrielles avec Copromélomanie, cocktail d’ambiances sonores radicales avec Arborisationterminale, jonction de l’ambient et de l’actuel avec Jocelyn «Doctor» Tellier, trames hypnotiques et pulsionnelles avec In Vitro, musique actuelle de facture plus rock avec Concorde Crash.
Le mercredi 12 novembre, le jeune guitariste Antoine Berthiaume fera état d’un bagage impressionnant pour son jeune âge—collaborations et apprentissages avec Derek Bailey, Fred Frith, Dave Binney, etc. Il sera suivi de l’Ensemble Pierre Labbé, un saxophoniste qui tend à fusionner jazz d’avant-garde, musiques classique et contemporaine. La partie Sang9 de la soirée comprendra la performance acoustique et électronique en direct de Pascal DesJardins et Frédéric Léonard.
Le jeudi 13 novembre, le programme exclusivement formé des «globules», de Sang9 fera se succéder le guitariste «acoustico-progressif» Mathieu Nadon, la texturale Mélanie Auclair, l’approche musicale et poétique de Bobok, le jazz contemporain Malarafe, le jazz groove «conceptuel» de Torngat.
Le vendredi 14 novembre, le très pétillant Orchestre De Danse (ODD) n’a qu’un seul objectif: faire danser les gens sur des musiques improvisées. Le volet Sang 9 de la soirée inclut les canevas théâtromusicaux de Tutu Combo ainsi que le le drum’n’bass électro-world des Fighting Koalas.
Martin Tétreault liked elementary school. A lot. Which might be one reason why he has a fondness for using the Calliphone turntables used in schools in the ’60s and ’70s.
The story of how Tétreault went from visual arts to turntablism is more or less well known, how he tock a vinyl album, cut it in half, and glued the pieces back together backward, thus producing an instant “symphony.” This was the mid-’80s, and he knew nothing of the turntable experimentalism of people like Christian Marclay. But he was soon brought up to speed when guitarist André Duchesne, a neighbour, heard what Tétreault was up to and drew him to the attention of the Ambiances Magnétiques collective.
Today, he answers a compliment on his considerable improvising skills rather modestly, saying, “I was lucky because I was able to develop my improvising by working with the best people in Montréal right away, people like Jean Derome, René Lussier, Diane Labrosse, Michel F Côté and Robert Marcel Lepage“
Tétreault’s method involves a deconstruction of the turntable and the vinyl recording, though these days he no longer uses vinyl for the music on them. “For one thing, I don’t heve to worry about copyright issues anymore: Tétreault says, half jokingly.
Tétreault’s approach has been influential, not least on Otomo Yoshihide, arguably Japan’s best improvising musician. When Yoshihide saw the duo of Tétreault and Labrosse at the
Yoshihide and Tétreault have so far recorded three albums together - two duos, Studio-Analogique-Numérique (Ambiances Magnétiques, 2003) and 21 situations (Ambiances Magnétiques, 1999), and a trio with Philip Jeck, last year’s Invisible Architecture #1 (Audiosphere).
In April of this year, the duo toured Europe, and Tétreault hopes that an album will come out of the recordings of the concerts.
Yoshihide plays wIth two modified Technics turntables and a guitar amplifier that he uses for feedback. Tétreault uses a three-tone arm turntable with three pedal volume controls. No reverb, no delay.
“It’s visual. When we do a move, what you see is what you hear.” But what you hear might not sound like what you expect, Tétreault explains. “It’s not electronic, it’s completely analog, but it may sound electronic.”
“It’s a very good energy between us: Tétreault states. “Our concerts are completely improvised. We never, during the tour, talk about music. We never discuss pacing or things like that.”
The duo’s appearances in Québec City (Oct. 28) and Montréal (Oct. 29) are the Canadian leg of a four-city tour that will go to NewYork and Boston the next two evenings. Because of certain travel restrictions, Tétreault will be using turntable motors, tone arms and prepared vinyl in NewYork and Boston. They wili be his first performances in those cities. It will also be the first time that he will perform with those devices.
A bit of a risk, no? “These days, I like to take more risks. If I find I can make a new sound, I don’t explore it, I just try it out in a concert.” For Tétreault, his deconstructive experimentalism takes him back to his school days. “The turntable is usually only treated as a passive object, but there are a lot of hidden sounds it makes as an object. The sounds in the turntables were always there in the classroom”.